#18 Thérapie : repérer les signes d’une relation thérapeutique qui vous fait du bien
Quand la thérapie fait du bien : repérer les signes d’une relation thérapeutique qui fonctionne (ou pas…)
Commencer une thérapie, c’est entrer dans un espace unique où l’on se rencontre soi-même, accompagné par un autre. Mais comment savoir si on est au bon endroit, avec la bonne personne ? Quels sont les signes, souvent subtils, que la thérapie porte ses fruits, et que le lien avec le thérapeute est sain et porteur ? Voici quelques repères pour sentir si vous avancez dans la bonne direction.
Un cadre clair et respectueux
Un thérapeute qui honore ses engagements de base – être ponctuel, respecter la durée des séances, offrir un espace confidentiel – pose un cadre sécurisant. Ça peut paraître basique, mais c’est essentiel : cela signifie que votre temps, votre présence et votre histoire sont pris au sérieux. Ce respect du cadre donne le ton à toute la relation thérapeutique. Il permet de vous sentir en confiance pour explorer des zones sensibles, en sachant que l’espace est tenu avec constance.

Vous ressentez un bénéfice réel, même si tout n’est pas confortable
La thérapie n’est pas toujours agréable. Mais même dans les moments difficiles, vous identifiez des clés de lectures, vous sentez que quelque chose bouge, évolue, s’ouvre, vous vous découvrez. Vous sortez des séances avec des pistes, des compréhensions, ou parfois simplement une sensation d’avoir été profondément entendu.e. Et surtout, vous sentez que vous pouvez en parler. Si quelque chose coince dans la relation, si vous doutez de l’orientation des séances, vous pouvez l’exprimer. Le ou la thérapeute est à l’écoute, sans se justifier, sans vous faire sentir « trop » ou « pas assez ». C’est votre espace.
Votre psy vous soutient, avec bienveillance et respect, continûment, pour vous rendre plus libre et plus autonome, même si cela peut être transitoirement inconfortable.
Votre psy sait reconnaître que le lien ne fonctionne pas toujours – ou plus
Un thérapeute intègre sait que la magie n’opère pas à tous les coups. Parfois, ça ne « clique » pas. Et parfois, après un long chemin ensemble, vous avez fait le tour de ce qu’il ou elle peut vous apporter. C’est naturel. Et c’est sain d’en parler. J’ai moi-même vécu une relation thérapeutique de cinq ans, très précieuse. Et c’est ma thérapeute, pas moi, qui a un jour nommé que j’étais peut-être arrivé à une étape où une autre approche, un autre regard, pourrait m’aider à aller plus loin. Il n’y a pas eu de rupture, mais une transition. Un bon thérapeute sait que vous ne lui « appartenez » pas. Il ou elle n’a pas peur de votre liberté.
Un psychothérapeute vous croit, vous accueille, vous stimule
Il vous croit, vraiment. Même si votre vécu est confus, intense, ou difficile à mettre en mots. Il vous accueille tel.le que vous êtes, sans chercher à vous « normaliser ». Et il croit aussi que vous pouvez guérir, évoluer, vous transformer. Il ne vous enferme pas dans une étiquette, mais vous parle comme à une personne vivante, pleine de ressources. Parfois, il vous confronte avec douceur. Il ne vous caresse pas toujours dans le sens du poil, mais il ne vous brutalise jamais. Il vous stimule, vous fait réfléchir, vous propose d’oser.
Il ou elle est engagé.e dans l’échange
La thérapeute est là, vraiment là. Pas dans une écoute passive ou distante, mais dans une présence incarnée, attentive. Elle vous suit là où vous allez, quel que soit le sujet. Elle pose des questions, reformule, vous aide à vous entendre. Vous sentez qu’elle s’implique, à sa manière, et qu’elle est avec vous dans le processus.
Votre psy n’a pas LA vérité.
Il n’est pas un sauveur. Au mieux, un guide.
Il sait qu’il n’est pas là pour vous « réparer »
Un thérapeute de qualité ne vous voit pas comme une machine cassée à réparer. Il sait que vous n’êtes pas brisé.e, juste parfois blessé.e, figé.e, ou en confusion. Il vous accompagne avec respect, sans se placer au-dessus de vous. Il ne veut pas être un sauveur. Il vous montre plutôt que c’est vous, avec vos ressources, votre intuition et vos expériences, qui avez la capacité de vous guérir. Là pour vous accompagner, vous soutenir, vous éclairer avec ses outils et son expérience.
Il vous aide à comprendre, pas à suivre une recette
La bonne thérapie vous rend plus libre, pas plus dépendant.e. Votre thérapeute vous partage parfois des éclairages issus de la psychologie, vous propose des outils concrets, mais ne prétend pas détenir une vérité universelle. Il vous aide à comprendre vos fonctionnements, vos schémas, vos blessures – pour que vous puissiez choisir, agir, évoluer par vous-même.

Le lien compte plus que le CV
Bien sûr, la formation du thérapeute compte. Mais ce n’est pas tout. Ce qui fait vraiment la différence, c’est la qualité du lien. Le sentiment que vous pouvez être vous-même, sans masque, sans peur. Vous vous sentez respecté.e, accueilli.e, compris.e. C’est un lien humain, pas un rapport hiérarchique. Vous pouvez rire, pleurer, douter, changer d’avis. Le cadre est sérieux, mais l’échange est vivant.
Trouver le bon style de thérapie : un chemin personnel
Mon propre parcours en est un bon exemple. J’ai longtemps été en thérapie de la parole, ce qui m’a énormément aidé à me comprendre, à mettre des mots sur mes émotions, à tisser du sens. Mais malgré ce mieux-être, je sentais que je n’arrivais pas à toucher quelque chose de plus profond, quelque chose d’enfoui, peut-être même corporel ou archaïque.
C’est en explorant que j’ai découvert la thérapie neurobiologique associative, telle que proposée dans des courants comme l’Intelligence Relationnelle. Le DBR (Deep Brain Reorienting), l’intégration du cycle de vie ou l’ACT dont je ne suis pas spécialiste semblent être de fructueuses approches aussi. Ce que je n’arrivais pas à dénouer par les mots seuls a commencé à se transformer autrement grâce à l’IFS d’abord puis l’IR. Un nouvel espace et des perspectives de solutions et de concrétisations se sont manifestées.
Chacun.e a son chemin. L’important est d’oser chercher, essayer, ressentir. Il n’y a pas une seule bonne méthode, mais celle qui vous correspond, ici et maintenant.
En conclusion
La thérapie n’est pas une ligne droite, ni une recette. C’est un chemin de rencontre : avec soi, avec un autre, avec ce qui demande à être vu. Si vous vous sentez respecté.e, soutenu.e, stimulé.e, libre d’être vous-même et en évolution, c’est probablement que vous êtes au bon endroit. Et si un jour ce n’est plus le cas, vous avez aussi le droit de partir, de chercher ailleurs, de continuer votre route autrement. C’est votre vie. Votre processus. Votre liberté.
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